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Asgaroth, ma vie, mon œuvre
5 janvier 2012

Ma première bêtise

Rükhaas m’entraina dans les couloirs de l’orphelinat. On s’arrêta aux cuisines le temps de prendre un bout de pain chacun et de détaler. Le cuisinier avait repéré un mouvement suspect.
- Je connais un coin super, me dit Rükhaas. Suis-moi !
J’obéis. Sans lui je serais resté à errer dans les couloirs et je me serais sûrement fait attraper.
Nous montâmes les escaliers jusqu’au dernier étage. Le dortoir des grands, des démons de plus de quinze ans. Il y avait une hiérarchie dans les dortoirs. Les plus âgés et les plus forts dormaient tout en haut, dans l’aile sud. Exactement là où nous nous dirigions. Je m’arrêtais et tirais sur la manche de Rükhaas.
- Ce n’est pas une bonne idée d’aller par-là, lui dis-je.
Rükhaas se tourna vers moi, les yeux brillants d’excitation et d’assurance.
- Ne t’inquiète pas. Je suis déjà venu plusieurs fois ici. On ne risque rien.
Il se tourna et continua à progresser dans le couloir. Ne voulant pas rester seul, je le suivis.

Rükhaas m’attendait. Il me désigna le plafond. Je ne comprenais pas. Sans rien dire, il tendit une main et une trappe s’ouvrit toute seule. De la magie.

- Ça t’épate !
J’en restai coi. Rükhaas maitrisait la magie alors qu’il n’avait que sept ans. J’espérais pouvoir en faire autant dans deux ans.
Un escalier se déroula devant nous, menant dans le plafond.
- Nous sommes dans le grenier, me dit Rükhaas.
Il alluma une lampe et, devant mes yeux ébahis, la caverne d’Ali Baba se révéla. Il y avait des coffres contenant, en vrac : des herbes médicinales, des champignons, des bocaux d’insectes, de vieux livres de cours, une chemise jaune fluo, un bâton d’absolution, le grand bestiaire des créatures vivantes (édition de l’an 1600), des chaussettes sales, un vieux sandwich périmé, des feuilles de tabac avec un manuel sur comment rouler une cigarette (en dix leçons), les gants de l’archimage Roflolax et une bouteille de rhum déjà ouverte.
Rükhaas se saisit de cette dernière et en but une gorgée avant de me tendre la bouteille. Je refusais. Je ne me sentais pas prêt pour un alcool aussi fort.
- J’ai découvert cet endroit il y a un an. Les vieux l’approvisionnent régulièrement en tabac. Et c’est du bon.
Rükhaas roula une cigarette et me la tendit. Je la pris et l’allumais avec le briquet qu’il me tendit.
La première bouffée me piqua les yeux et la gorge, je recrachais la fumée en toussant. Je redonnais la cigarette à Rükhaas.
- Ce n’est pas pour les petits, ricana-t-il.
Je lui lançais un regard noir et m’éloignais. Je voulais voir tout ce que contenait le grenier.

Rükhaas était occupé à trier les feuilles de tabac. Pendant ce temps, je m’enfonçais dans le grenier à la recherche d’un trésor.
J’ouvris un vieux coffre tout poussiéreux. Il contenait de vieux livres de cours. La date indiquait an 10325. Ils dataient d’un autre éon. Je retirais les livres du coffre pour voir ce qu’il y avait dessous. Je trouvais un vieux sac de billes, une sarbacane, des élastiques. On aurait dit des affaires confisquées à un enfant.
Je jetais tout ça de côté. Puis je mis la main sur une bague. Elle était toute rose. Un bijou pour filles, me dis-je.
Grossière erreur.
Je ne pouvais détacher mes yeux de cette bague. Soudain, j’entendis des cris. Sans réfléchir, je passais la bague à mon pouce droit quand une énorme main s’abattit sur ma tête.

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Commentaires
C
Juste une petite intervention, avant de poursuivre ma lecture ... non! plutôt l'inventaire des vieux coffres. Je passe un bon moment ... Merci à vous
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