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Asgaroth, ma vie, mon œuvre
24 mai 2012

Le temple de la forêt

Aujourd’hui nous avions une journée libre. Les professeurs se réunissaient pour discuter de la gestion de l’orphelinat. Des discussions ennuyeuses qui n’aboutiraient surement à rien de concret. Pour les élèves, c’était une journée de repos où chacun pouvait faire ce qu’il voulait. La seule règle était que les plus grands, ceux qui auraient vingt ans cette année, devaient nous surveiller.

Je profitai de cette journée pour me reposer. Mes réserves de mana n’étaient toujours pas revenues à leur maximum. J’étais dans le jardin, allongé dans l’herbe, quand Rükhaas vint me cacher le soleil. Il ne semblait pas content.
- Je t’attends dans l’annexe.
Il partit sans se retourner. Je me redressai sur les coudes. À cause de l’entrainement, je n’avais plus de temps à consacrer à la guilde. Il était temps d’y retourner.

Tout le monde était là. Zû triait le courrier, Obsédianne et Fa’læta étaient en grande discussion et Rükhaas s’occupait des comptes de la guilde. D’après le nombre de pièces d’or devant lui, les Démons d’Ébony se portaient bien.
- Bonjour ! lançai-je
Ils hochèrent tous la tête en guise de salut. Rükhaas rangea l’or dans un coffre et nous invita à nous assoir.
- Les Démons d’Ébony sont au complet, annonça-t-il. Il est temps de faire un bilan de notre activité.
- Je pense que nous spécialiser dans la recherche d’artéfact est une erreur, commença Zû.
- Ce sont les Elfes Xarte qui nous ont catégorisés, dit Obsédianne.
- La recherche d’artéfact rapporte beaucoup mais les missions sont peu nombreuses, dit Rükhaas. Nous devons absolument nous diversifier.
- Mais notre champ d’action est limité, dis-je. Et nous ne pouvons pas faire de publicité.
Je pensais au tournoi de magie. C’était un évènement planétaire et ne pas pouvoir en profiter était frustrant. Nous ne pouvions pas distribuer de tracts, cela ne faisait pas sérieux. Nous ne pouvions pas révéler ma présence au tournoi. Pourtant un magicien qui y participe est un formidable évènement.
- Je vais vous aider, promit Fa’. J’ai une idée.
Elle refusa d’en dire plus mais je compris que tout dépendrait de ma performance. Une pression supplémentaire. Déjà que l’archimage nous stressait. Selon lui, nous pouvions terminer dans les dix meilleures équipes, un très bon résultat. Cela signifiait que notre équipe était plus forte que d’autres exclusivement constituées de sorciers. Je n’y croyais pas, tout comme les autres magiciens. Cependant, nous donnions le meilleur de nous-mêmes à chaque fois.
Ce fut seulement plusieurs années plus tard que je constatai les réels progrès réalisé pendant cette période.

- Concernant notre mission, commença Rükhaas.
Tout le monde sut de quoi il parlait. La Flute de Cleffe était comme l’épée de Damoclès. Réussir cette mission condamnerait le monde mais ne pas l’accomplir ternissait notre réputation.
- Nous n’avons rien trouvé, dit Rükhaas.
Il parlait en son nom et celui de Fa’.
- Personne ne sait rien sur cette instrument maudit, continua-t-il. Et ceux qui savent refusent d’en parler.
- Il y en a qui savent ? demanda Obsédianne étonnée.
- Juste des rumeurs, rien de concret. Puis prononcer son nom est interdit, donc nous ne sommes jamais sûrs de savoir de quoi nous parlons.
- Nous avons le temps pour cette mission, dit Rükhaas. Rien ne presse.
Il pensait à la pièce de platine, cela se voyait dans son regard.
- J’ai une question, dis-je. Pour Fa’.
La fée se tourna vers moi, surprise.
- Qu’y a-t-il dans le temple dans la forêt ?
Fa’ me regarda sans comprendre.
- Quel temple ? me demanda-t-elle. Il en existe plein. Nous avons un temple pour chaque dieu, quelque-uns pour les fées, la forêt. Nous avons même un temple elfe.
- Il est entouré d’une végétation particulière. Toutes les plantes sont des poisons.
Fa’ ouvrit de grands yeux.
- Qu’as-tu été faire là-bas ?
- J’étais avec madame Fergusson, notre professeur de botanique. Nous nous enfoncions dans la forêt puis en tournant la tête, je vis un temple. Il était entouré de plantes toutes plus toxiques les unes que les autres.
- Es-tu entré ? demanda Fa’.
Elle était de plus en plus mal à l’aise. Sa luminosité se réduisait à un simple point lumineux.
- Oui, affirmai-je. Hormis les insectes et les bêtes aimant l’obscurité j’ai aperçu un fée.
- Tu veux dire une fée, corrigea Zû.
- Non. J’ai bien dit un fée.
- Un dreiff, lâcha Fa’. Il s’appelle Ti’Tyl’uis. C’est le dernier dreiff.
- Comment vous reproduisez-vous ? ne put s’empêcher Zû.
- Par clonage avec mélange des gènes, répondit Fa’. Nous pondons un œuf puis nous fusionnons les œufs de plusieurs fées avec mana. Ainsi le mélange des gènes est assuré.
- Dans ce cas à quoi servent les dreiffs ? demanda Obsédianne.
Fa’ se ternit davantage. Elle était très mal à l’aise.
- C’est le secret le mieux gardé des fées. Je n’ai pas le droit d’en parler.
Malgré notre insistance, Fa’ ne dit plus rien. Puis Zû demanda à ce qu’on la laisse tranquille.
- Une dernière chose, ajoutai-je cependant. Qu’est-ce que c’est que ce temple ?
- C’est l’opposé de mana, répondit Fa’.

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