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Asgaroth, ma vie, mon œuvre
8 mars 2012

Retour à l'orphelinat

Je me réveillai un peu avant l’aube. J’étais allongé sur le sable, une couverture posée sur mon corps. J’ouvris les yeux, les étoiles étaient magnifiques.
- Il s’est réveillé, dit quelqu’un.
Je ne reconnus pas la voix. J’avais dû mal à me souvenir de ce que faisais là. Soudain tout me revint et je me redressai en sursaut, mon mana prêt à jaillir de mes mains.
- Du calme, me dit Occir. La salamandre est partie.
- Parti ? demandai-je sceptique.
Tout le monde était réveillé. Rükhaas et Zû était en pleine forme. Holda était assise au bord de l’eau. Elle semblait souffrir le martyr. Néanmoins, elle m’adressa un sourire que je lui rendis.
- Que s’est-il passé ? demandai-je.
- Juste après notre séparation, commença Occir, nous avons continué vers l’ouest. Nous avons marché toute la journée sous un soleil de plomb. Il nous fallait trouver un point d’eau rapidement quand Griffène aperçut un crache-sang.
La démone releva la tête à l’évocation de son nom. Puis elle se rapprocha pour mieux entendre la suite.
- Nous sommes partis à sa poursuite, continua Occir. Mais l’obscurité grandissante nous fit perdre sa trace. Nous allions abandonner quand Toripure marcha sur l’animal. Ilrif bondit pour le saisir.
Le jeune démon montra la proie dans un bocal. Le crache-sang était aussi gros que mes deux poings et il n’était pas content. Il bondissait, cherchant à briser sa prison de verre mais Ilrif tenait bien le bocal.
- Ensuite nous avons dormi et nous sommes repartis au pas de course, reprit Sopale. Nous voulions couvrir le plus de distance avant le levé du jour. Puis le pentacle s’est mis à bouger, il s’éloignait. Nous avons continué à courir en faisant des poses régulières. La chaleur était insoutenable. C’est Griffène qui reconnut les signes d’une salamandre.
- Heureusement que vous l’aviez affaibli, dit Occir. Sinon nous serions tous morts.
- Comment êtes-vous tombez sur se monstre ? nous demandèrent-ils.
Ce furent Rükhaas et Zû qui racontèrent l’histoire. En omettant tout le passage sur le Pendentif Oméga.
- Une rivière de vif-argent, dit Griffène songeuse.
Elle était intéressée par la vie qui pouvait s’établir aux abords d’une telle rivière. Des créatures de mana pur. Un rêve pour les biologistes.
- Comment est morte la salamandre ? demanda Zû. J’étais évanoui.
Rükhaas et Holda se rapprochèrent. La démone souffrait toujours. Quelqu’un l’avait soigné comme il avait pu mais il faudrait qu’elle voit un médecin. Je ne pouvais pas la soulager car je ne connaissais pas l’anatomie. Je risquais de faire plus de mal que de bien.
- C’est Asgaroth qui l’a repoussé, répondit Sopale.
Ilrif me regardait dégouté. Toripure me fixait avec respect, comme Griffène. Obsédianne était fière de moi. J’étais embarrassé car je ne savais pas ce que j’avais fait. Mes compagnons évanouis étaient incrédules.
- Il a utilisé une puissante magie d’Amour, dit Occir. Un sort si puissant que la salamandre s’est entouré de rose et est parti.
- Ça existe un sort comme ça ? lâcha Holda.
Occir hocha la tête. Et les cinq autres personnes qui m’avaient vu confirmèrent. Moi-même je n’y croyais pas. Si ce que disait Occir était vrai, j’avais utilisé de la magie divine. Or seul une poignée d’archimages en étaient capables.
- Maintenant que tout le monde est réveillé je propose de lever le camp, annonça Occir. Nous avons accompli notre mission et autant partir tant que la chaleur est absente. Nous avancerons plus vite.
- Surtout que nous devrons porter Holda, dit Sopale.
- Pour ça je peux m’en occuper, fis-je.
Je vis apparaitre un pentacle virtuel de lévitation sous Holda. Ses pieds décollèrent à environ dix centimètres du sol. Je lui appris à s’en servir. Le pentacle pouvait se déplacer dans un rayon de cinq mètres autour de moi. Holda pouvait décider de se laisser trainer ou de bouger à sa guise. Elle avait juste à incliner son corps dans la directions voulue. Le pentacle marchait au même rythme que moi. Elle me remercia et nous levâmes le camp.

Le chemin du retour fut tranquille. Même la chaleur ce fit moins ressentir. Nous arrivâmes à l’orphelinat dans le milieu de l’après-midi. Dafomino vint nous accueillir. Occir lui fit un rapport sommaire et Ilrif lui remit le crache-sang.
- Bien, dit le professeur. Allez à l’infirmerie soigner votre camarade. Ensuite vous pourrez aller au réfectoire manger quelque chose. Vous avez le reste du mois pour nous faire un rapport détaillé des évènements. Ensuite les cours reprendront normalement.

Le soir venu, Rükhaas nous donna rendez-vous dans l’annexe. Une ombre nous suivait.

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