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Asgaroth, ma vie, mon œuvre
20 février 2012

Les Elfes Xarte

Rükhaas prit les deux lettres et les déposa sur la table. Nous commençâmes par celle des elfes.

« Bonjour !
La Nuit de Mana fut une nuit merveilleuse. Tant par la beauté des quatre lunes dans le ciel que par la force de mana en cet instant. Malheureusement, cette nuit fut aussi le résultat de nombreuses expériences magiques plus ou moins dangereuse.
Une chimère est apparue dans notre forêt et elle a déjà blessée plusieurs des notre. Nous ne pouvons pas battre ce monstre actuellement et nous devons protéger les peuples menacés.
Il existe un objet qui nous faciliterait la tâche. Le Pendentif Oméga. Trouvez-le et envoyez-le nous ! Nous saurons être reconnaissant.

Les Elfes Xarte. »

Les mauvaises nouvelles continuaient de tomber. Cette chimère était répertoriée dans le journal de la Caisse des Guildes, les Elfes Xarte étaient son opposant.
- Qu’allons-nous faire ? demanda Obsédianne.
- On accepte, dit Rükhaas comme si c’était une évidence.
Il rédigea une réponse rapide et l’envoya.
- Attends, protesta Obsédianne. Nous ne savons même pas où se trouve le Pendentif Oméga.
- Ils vont pas faire le boulot à notre place, répliqua Rükhaas. Cette mission est essentiel pour faire parler de nous. Il n’y a aucun trouble par chez nous. Comment voulez-vous que l’on devienne une guilde sérieuse ?
- Je comprends l’importance de la mission mais nous ne savons même pas ce qu’est le Pendentif Oméga, dis-je.
Rükhaas balaya ma remarque de la main.
- C’est un objet magique, dit-il. Et, comme toute les guildes affiliées à la Caisse des Guildes, nous possédons un exemplaire du Répertoire des Objets Magiques. Le ROM.
Je ne savais pas qu’un tel répertoire existait. Obsédianne non plus.
- Pourquoi ne l’avons-nous pas consulté pour rechercher le Guide d’Ulfang ? demanda-t-elle avec un ton de reproche.
- Nous ne l’avions pas encore reçu, dit Rükhaas. Normalement, nous aurions dû le recevoir pendant Lumen. Mais avec le mois de Mana exceptionnelle, la Caisse a préféré le remettre à jour. Et nous en aurons de nombreux autres dans le courant de l’année prochaine.
Le ROM avait une actualisation annuelle, c’est une chose que j’appris bien des années plus tard. Rükhaas nous tendit le répertoire. Obsédianne le prit et commença à chercher.

L’écriture de la deuxième lettre me disait quelque chose. Je l’avais déjà vue. Rükhaas aussi, il n’osait pas l’ouvrir.
- L’as-tu reconnue ? me demanda-t-il.
Je me concentrai. C’était l’écriture du directeur de l’orphelinat, Olex Zorti. C’était un démon corpulent, presque aussi large que haut. Il avait deux cornes toutes droites sur la tête, ce qui était parfois handicapant pour passer les portes.
- Pourquoi nous écrit-il ? Nous a-t-il découvert ?
J’étais anxieux. Je craignais pour notre avenir.
- Il n’y a qu’un seul moyen de le savoir, dit Rükhaas.
Il ouvrit la lettre.

« J’espère que vous avez ouvert cette lettre et que vous ne l’avez pas jetée. Je compte sur votre conscience professionnelle.
Je sais que les Démons d’Ébony sont des élèves de l’orphelinat. Mais je ne sais pas qui ils sont. Je pourrais vous rechercher, j’en ai les moyens. Seulement, j’ai besoin de vous.
Le sorcier Doxian et l’archimage Mojerhate sont absents et j’ai absolument besoin d’un rapport sur ce qu’il s’est passé la nuit dernière. Je veux tout savoir sur ce qui a été fait dans l’enceinte de l’orphelinat des Damnés pendant cette nuit. Et je le veux avant la fin de l’année.
Si vous y arrivez, je m’engage à ne pas vous rechercher ni à essayer de dissoudre votre guilde.
Bonne chance !

Olex Zorti, directeur de l’Orphelinat des Damnés.

PS : Essayer de trouver des informations sur le monstre et vous serez récompensés »

Le monstre désignait Rükhaas. Je le regardai. Celui-ci secoua la tête.
- N’y pense même pas, me dit-il, menaçant.
- Penser à quoi ? répondis-je.
- Bien.
La mission du directeur était assez facile. Nous n’aurons aucune difficultés à l’accomplir. Le plus embêtant était qu’il avait les moyens de nous faire rechercher et je le soupçonnai de ne pas être honnête. Visiblement, Rükhaas partageait mon avis.
- Nous allons satisfaire sa curiosité, dit-il, mais avec des conditions.
Je ne pus lui demander lesquelles. Obsédianne poussa un cri.

- Que se passe-t-il ? lui demandai-je.
- Le Pendentif Oméga, commença Obsédianne, frémissante.
Elle était pâle. Le ROM tremblait dans ses mains. Elle le lâcha sur la table.
- Oui ? la pressa Rükhaas.
- C’est un objet maudit, dit-elle.
Ce détail ne semblait pas important pour le démon. J’avouai que moi non plus. Les objets maudits ne me font pas peur.
- De catégorie 6, finit-elle.

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