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Asgaroth, ma vie, mon œuvre
8 janvier 2012

Une nouvelle amie

Alors que le déjeuner venait de se terminer, je repris ma corvée de vaisselle. J’arrivais maintenant à nettoyer deux assiettes par seconde. Avec quinze jours d’entrainement c’était normal.
De temps en temps, le chef Rem passait me voir pour me parler de sa passion. Il voulait faire de moi son apprenti. Mais ce ne serait pas avant neuf ans. En attendant, il me donnait des fiches de recettes et m’instruisait sur les aliments. Quand il était lancé, il pouvait parler pendant plusieurs heures d’affilées tout en continuant à s’occuper de sa cuisine.

Vers le milieu de l’après-midi, une jeune démone arriva aux cuisines. Je sus à son visage qu’elle avait été punie. Elle avait la peau claire, de magnifiques yeux jaunes à la pupille fendue et trois bourgeons de cornes poussaient sur sa tête. Le bourgeon du milieu était plus gros et plus avancé que les deux autres.
Elle s’approcha de moi.
- C’est ici la corvée vaisselle ? me demanda-t-elle.
J’affirmai en hochant la tête. Elle soupira puis remonta ses manches.
- Je suis chargée de t’aider.
Elle plongea ses mains dans l’eau savonneuse et entreprit de commencer sa corvée. À deux nous irions plus vite.
- Comment t’appelles-tu ? demandai-je.
- Obsédianne. Et toi ?
- Asgaroth.
- Le Asgaroth ? Celui qui a battu Ilrif ?
Je hochai la tête. Elle me regarda bizarrement puis se tût. Le silence s’installa pendant dix bonnes minutes. Le bruit des cuisines résonnait tout autour de nous.
- Pourquoi es-tu punie ? demandai-je.
- Je me suis battue avec Ilrif.
- C’est tout ! m’exclamai-je.
- Il a toujours mal au poignet depuis que tu lui as cassé mais je suis sûre qu’il fait semblant.
- Que lui as-tu fait ?
Je voulais tout savoir.
- J’ai voulu prouver aux autres qu’il allait bien et qu’il profitait de la situation. Je l’ai poussé pour qu’il tombe et se réceptionne sur son poignet mais cet idiot est tombé le nez dans la soupe du directeur.
Je retins difficilement un rire. Pauvre Obsédianne.
- Comme tout le monde m’a vu le pousser, je fus punie.
Après un petit moment, le temps de reprendre le contrôle de moi-même, je demandai :
- Combien de décades ?
- Deux.

Je passai les deux meilleures décades de cette punition. Obsédianne aimait jouer et nous passions notre punition à rire. Évidemment, nous faisions très attention à ne pas nous faire remarquer. Le soir, nous avions le même cours avec madame Mantedragon. Tout se passait très bien. Ce fut ma meilleure punition.

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