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Asgaroth, ma vie, mon œuvre
7 janvier 2012

Le retour de Rükhaas

Les cours se suivent et se ressemblent. C’est monotone. J’ai appris à manier une arme, je sais éplucher des carottes, je connais l’histoire des dieux, j’ai appris à compter, lire et écrire. Je peux maintenant rendre des devoirs écrits !
YOUPI !!!!

Heureusement le retour de Rükhaas brisa la monotonie des cours. Quand un démon est puni, il est exclu des cours mais il étudie toujours. Pendant les corvées, on apprend des choses. Pour moi j’ai appris la cuisine et le balayage. J’ignore ce que Rükhaas a appris mais il revint les yeux brillants.

Ce matin, nous avions cours de géographie. Connaitre le monde autour de nous et nos interactions avec les autres espèces. Nous commençons par voir le territoire des démons.
Rükhaas arriva en retard, fidèle à son habitude. Mais pas de chance pour lui, le professeur arriva encore plus en retard. Il s’appelle Dafomino Juyl. Il était âgé d’à peine deux cents ans, un tout nouveau professeur. Ses cornes vertes sortaient tout autour de son crâne formant une crinière. Il inspirait la crainte auprès des élèves mais aussi auprès des professeurs. Il possédait aussi d’autres qualités. On raconte qu’il fût chef d’une guilde de cinquante mercenaires.
Quand il entra dans la salle, tout le monde se tut. Le cours commença.

Trois heures après, la délivrance. Ce cours était trop calme. L’heure du déjeuner approchant, nous nous dirigeâmes vers le réfectoire. Soudain quelqu’un me tire le bras. C’était Rükhaas.
- Suis-moi !
Mon estomac n’était pas d’accord pour s’éloigner des bonnes odeurs de nourriture mais mes jambes suivirent le démon. Rükhaas m’entraina à l’écart, vers la forêt.
L’orphelinat était bordé par un bois, d’étranges créatures y vivaient. En réalité, le territoire de l’orphelinat couvrait une superficie de plusieurs milliers de kilomètres carrés. Le bâtiment ressemblait plus à un manoir. Le « jardin » s’étendait jusqu’à la lisière de la forêt des fées à l’est, il possédait quand même plus de deux cents kilomètres carrés de forêt. Le mont Horx dominait le sud. À l’ouest s’étendait le désert de l’agonie, son nom est un mystère. Au nord, une plaine et au loin une autre forêt.
Nous pénétrâmes dans le bois. On racontait qu’il existait une caverne menant au centre de la Terre. C’était les grands qui le disaient. Je n’avais aucune envie d’aller là-bas. Rükhaas non plus.
Soudain il s’arrêta. Du doigt, il me désigna quelque chose. C’était un animal de la taille d’un cerf mais en plus massif. Il était couvert d’écailles et sa gueule ressemblait à celle d’un crocodile. Un crocerf.
Il s’éloigna. C’était un animal peu dangereux, il est charognard, il s’attaque rarement à des créatures vivantes. Rükhaas se leva et avança sans faire de bruit, le nez en l’air. D’un geste de la main, il m’ordonna de le suivre. J’obéis. Je cassai une branche d’un arbre. Le bruit fit sursauter Rükhaas et il se retourna, ses yeux lançant des éclairs.
Je haussai les épaules et nous reprîmes notre silencieuse progression. Soudain, Rükhaas sauta et un oiseau magnifique s’envola. Il avait un plumage couleur or. C’était un auris, un oiseau rare. Rükhaas s’élança à sa poursuite, s’enfonçant plus profondément dans la forêt. Je le suivis.
Nous débouchâmes dans une clairière, l’auris fit demi-tour, passant entre les bras de Rükhaas mais il ne put échapper à mon coup de bâton. Il eut la nuque brisé.
Rükhaas me regarda, impressionné.
- Qu’allons-nous faire de l’oiseau ? demandais-je.
- Nous allons le manger.
Je fus sidéré par le calme de mon ami. Tuer un auris était un crime. Nous risquions plusieurs années de prison.
- Il faut effacer toutes traces de cet animal, continua-t-il.
Il traça un pentacle sur le sol et un feu magique apparut. Pendant ce temps, je déplumai l’oiseau en récoltant les plumes. Elles sont imprégnées de mana. Rükhaas s’en empara.
- Pour mon trésor, me dit-il d’un regard malicieux.

Nous dévorâmes l’auris. Sa chair était tendre. Je n’ai plus jamais rien mangé de si bon. Une plume restait sur le sol, je la ramassai et la fit courir sur ma main. Quand elle effleura la bague, celle-ci se mit à briller et la plume disparut, comme absorbée. Ma bague avait maintenant des reflets dorés.
Nous prîmes soin d’enterrer les os, personne ne viendrait faire de fouilles. Puis nous reprîmes le chemin des cours.

Cet après-midi, cours d’histoire. Je vous raconterai, un jour. Peut-être... ou peut-être pas.

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