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Asgaroth, ma vie, mon œuvre
10 janvier 2012

Les prémices du trio démoniaque

- Maintenant que vous avez appris à sentir le mana, vous pouvez assister aux cours de survie ! déclara monsieur Gyr Thiober.
C’était le professeur de survie par excellence. Ses exploits ne se comptaient plus. Il a passé de nombreuses dans les neiges éternelles du pôle sud. Les températures avoisinent les moins cent degrés. Il a aussi traversé le désert du désespoir, le plus grand désert du monde, en un temps record. Puis il a survécu plusieurs jours dans le marécage de l’agonie. Il sait de quoi il parle.
C’était un démon de plus de trois cents ans. Il possède une corne au-dessus de son œil droit qui repart vers l’arrière. La seconde, au-dessus de l’œil gauche, est cassée à trois centimètres de sa base.
- Avant de passer à la pratique il est nécessaire que vous connaissiez les différents milieux et créatures qui y habitent.
Un long soupir suivit cette déclaration. Nous allions avoir un cours théorique. Je me faisais une joie de partir explorer les alentours de l’orphelinat, comme de nombreux élèves.
- Si vous travaillez bien, nous irons faire des exercices pratiques au prochain cours.
- Quand aura-t-il lieu ? demanda un élève.
- Pendant le mois de mana.
C’était loin. Le cours se passa ainsi. Le professeur nommait des animaux et il nous donnait des informations sur eux.
Nous apprîmes l’existence des terribles lapions des sables. Des sortes de lapin avec un dard comme un scorpion au venin très douloureux mais pas mortel. Ensuite nous vîmes le mouscondor. Un oiseau assez bizarre, carnivore, avec de grandes dents. Un des plus grands prédateurs au monde, il chasse même les dragons.
Le professeur nous expliqua les dangers du désert, la chaleur du jour et la fraicheur de la nuit, le risque de la déshydratation, les mirages.
Ce fut un cours long et ennuyeux.

Le soir, Rükhaas nous rejoint au diner. J’étais avec Obsédianne. Le démon nous regarda avec un sourire malicieux.
- Que se passe-t-il ? lui demandai-je.
- Vous formez un beau couple, ricana-t-il.
- C’est pas vrai ! s’emporta Obsédianne.
Rükhaas rigola franchement et je crus que mon amie allait partir, au lieu de ça, elle attrapa sa cuillère remplie de purée et la jeta sur le démon. Il se tut immédiatement. Son regard assassin était fixé sur la démone, toute lueur de jeu avait disparu. Obsédianne se recroquevilla, elle n’osait pas bouger. Rükhaas prit de la purée avec les mains et la jeta sur la démone qui esquiva.
- Bataille de bouffe ! hurla Rükhaas.
Tout le monde se joignit à lui et la purée se mit à voler de tous les côtés. On rigolait bien. Nous avions renversé une table et les petits nous avaient rejoints. Les grands et les moyens se rassemblèrent. Trois groupes s’affrontaient.
Soudain, une détonation suivit d’une onde de choc fit s’envoler les tables. Le sorcier Doxian nous fixait. Le chef cuisinier se tenait juste à côté.
- Qui est à l’origine de cette pagaille ? demanda le sorcier.
Les grands pointèrent Rükhaas. Il était inutile de mentir à un sorcier. Il avait le pouvoir de voir le passé proche.
- Rükhaas, dit-il. Encore toi.
Le démon se leva. Il se tourna vers nous.
- Désolé.
Puis il partit à la suite du sorcier. Le regard sévère, le chef cuisinier nous obligea à ranger et nettoyer tout le réfectoire sous sa surveillance.

Avant d’aller me coucher, je fis un détour par la chambre de Rükhaas. Je sentais qu’il préparait quelque chose qui nous attirerait encore des ennuis. J’arrivai en même temps qu’Obsédianne.
- Que fais-tu ici ? lui demandai-je.
- J’ai eu envie de venir.
Un silence gêné s’installa entre nous.
- Asgaroth, je ...
Comprenant ce qu’elle voulait dire je la rassurai.
- N’écoute pas Rükhaas. Il voulait juste nous taquiner.
Obsédianne releva la tête en souriant. Soudain, la porte de la chambre s’ouvrit.
- Que faites-vous ici ? s’étonna Rükhaas.
- Nous voulions savoir ce que tu faisais, répondit Obsédianne.
Le démon la regarda sans comprendre.
- Tout à l’heure, à la cantine, dis-je. Tu avais un air à faire une bêtise.
- Une bêtise ! s’offusqua Rükhaas en riant. C’est mal me connaitre.
Soudain, il redevint sérieux.
- Mais je vais avoir besoin de vous ce soir, conclut-il.

Nous le suivîmes dans le couloir.

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